Décryptage de l’Affaire Chevaline : Un Puzzle Criminel Non Résolu après 11 Ans

décryptage de l’affaire chevaline : un puzzle criminel non résolu après 11 ans

Affaire Chevaline : « Je pense que le nom du tueur est dans le dossier d’instruction » L’affaire Chevaline, qui a eu lieu le 5 septembre 2012, reste l’une des affaires les plus mystérieuses et non résolues de ces dernières années. Quatre personnes ont été froidement exécutées sur les hauteurs du lac d’Annecy, sans que […]

Publié le mercredi 27 décembre 2023

Affaire Chevaline : « Je pense que le nom du tueur est dans le dossier d’instruction »

L’affaire Chevaline, qui a eu lieu le 5 septembre 2012, reste l’une des affaires les plus mystérieuses et non résolues de ces dernières années. Quatre personnes ont été froidement exécutées sur les hauteurs du lac d’Annecy, sans que l’on puisse déterminer avec certitude qui était le véritable cible du tireur. Était-ce la famille al-Hilli, d’origine anglo-irakienne, en vacances dans la région, ou bien le cycliste Sylvain Mollier, originaire de la région ?

Le documentaire « Sans Issue : l’affaire Chevaline », diffusé à partir de ce mercredi sur Canal+, retrace les méandres de cette enquête complexe. Basé sur le livre-enquête de Brendan Kemmet et Imen Ghouali, intitulé « L’affaire Chevaline : autopsie d’un crime parfait », le documentaire met en lumière les nombreux rebondissements de cette affaire hors-norme.

On pourrait qualifier l’affaire Chevaline de « crime parfait » dans le sens où, onze ans après les faits, l’auteur n’a toujours pas été identifié et les enquêteurs disposent de très peu d’indications. L’ordre d’exécution des victimes reste flou, de même que la véritable cible du tireur. Malgré de nombreuses investigations, aucune piste n’a abouti. Les enquêteurs ont passé des heures à analyser des vidéosurveillance, éplucher des milliers de données téléphoniques et effectuer des commissions rogatoires dans plusieurs pays. Pourtant, aucun élément concret n’a permis de résoudre l’affaire.

Pendant longtemps, les enquêteurs ont soupçonné le frère de Saad al-Hilli, Zaïd, avec qui il était en conflit autour de l’héritage de leur père. Cependant, il a été prouvé qu’il se trouvait en Angleterre au moment des meurtres. Les enquêteurs ont également exploré la piste d’un tueur à gages embauché par Zaïd, mais aucune preuve n’est venue étayer cette hypothèse. Malgré les histoires d’argent au sein de la famille, cette piste n’a jamais abouti.

Plusieurs pistes ont été écartées au fil de l’enquête, notamment celle d’une vengeance familiale, d’une affaire de moeurs ou de vols de données. Les services secrets ont également été évoqués, mais il est difficile pour une enquête classique de les investiguer. Une autre hypothèse suggère qu’il s’agirait d’un tueur déséquilibré, étant donné la violence avec laquelle il s’est acharné sur ses victimes. Certains évoquent également la possibilité d’un guet-apens, avec un aspect racial en toile de fond, la famille al-Hilli étant d’origine irakienne.

Les autorités britanniques ont reproché à leurs homologues français d’avoir sous-estimé la piste locale. En effet, la perquisition dans la maison des al-Hilli à Claygate, en banlieue de Londres, a été minutieuse, tandis que celle chez Sylvain Mollier, à Ugine près d’Annecy, a été rapide. Pourtant, des éléments intéressants ont été découverts, comme la présence d’un artisan dans les environs peu de temps après les meurtres, ainsi que la condamnation du beau-frère de cet artisan pour trafic d’armes anciennes. Ces pistes auraient peut-être mérité d’être exploitées plus tôt.

Des erreurs ont été commises au cours de l’enquête, notamment la non-saisie des affaires du premier témoin de la scène de crime, un Néo-Zélandais qui faisait du vélo, ainsi que le long laps de temps avant de découvrir la fillette cachée pendant huit heures sous les jambes de sa mère. Cependant, il est facile de critiquer rétrospectivement ces choix, qui étaient motivés par la volonté de préserver la scène de crime.

Peu d’informations sont connues sur la vie des fillettes aujourd’hui.

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